jeudi 4 juillet 2019

ETAPE 83


Étape 83 Jeudi 4 Juillet 2019: Sonogno (916m) - Prato Sornico (745m)
18Km M 1240m D 1410m 1,8km/h IP1



Je m'étais posé la question hier soir de mon parcours aujourd'hui. En effet, une étape de temps théorique 7h avec un cumul de montée/descente de 2600m, quand on commence à connaître le relief torturé de la région, cela donne à réfléchir ! 

J'en ai parlé à la serveuse de l'hôtel Alpina (je suis un des premiers clients de la saison), qui en parle à ses clients locaux, dont un parle français (comme beaucoup de personnes ici). 

Celui-ci m'explique que cela n'a rien à voir avec le Passo di Gagnone que j'ai traversé 2 jours plus tôt, qu'il s'agit d’un chemin de vaches. 

Jusqu'à 300m en-dessous du col, certes, mais après ça se corse. Certes moins dur que le Gagnone, mais cela se mérite tout autant. 



Belle cascade au départ de Sonogno




On imagine le col à gauche, et bien non, c'est à droite !




Le col paraît facile à atteindre, détrompez-vous !




On y est enfin! Quant au temps indiqué pour Prato Sornico : un leurre !




 Panorama de chaque côté du col



La descente est plutôt plus simple sauf toute une partie en caillasse où il faut sans cesse se retenir de glisser, et même un endroit avec des chaînes courantes, sans compter les traversées de gros torrents où il faut réfléchir avant de choisir son passage: le temps prévu de 2 heures pour descendre 1200m, c'est du rêve éveillé ! J'en mettrai le double, certes en comptant le temps de pique-nique d'une 1/2h et des poses pour boire, et je n'ai pas l'impression d'avoir lambiné !



Le col, en cours de descente : mais par où suis-je passé ?





 Des chaînes pour s'accrocher bien utiles. La photo ne rend pas bien le relief exact qui est bien plus vertigineux!




Il ne faut pas monter sur ce “tas de bois”: en fait, il s'agit de ponts de neige !





Madame recherche la fraicheur





Cascade colorée en s'approchant de Prato Sornico





Chèvre en mouvement : dédicace pour Chloé




L’église de Prato Sornico, vieux village, moins touristique mais plus typique, du Sud de la Suisse


En un mot, bien content d'avoir fait cette étape avec de beaux paysages, mais qui m'a pris 9h1/2. Je vais bien dormir cette nuit encore !
A noter qu'à Prato Sornico il y a une supérette à 1mn de l'hôtel, en allant vers le centre.


Vue depuis mon balcon à l'hôtel Lavizzara

mercredi 3 juillet 2019

ETAPE 82

Étape 82 Mercredi 3 juillet 2019: Capanna d'Efra (2046m) - Sonogno (916m)
10Km M 40m D 1170m 2,2km/h IP0,5


Les autres randonneurs sont déjà partis lorsque je me lève vers 6h30.
Et là, surprise ! Plus d'eau, alors qu'il y en avait encore hier soir. Le rasage ce sera pour plus tard ! Heureusement, l'étape est courte aujourd'hui, ce qui me permettra de me reposer après celle difficile d'hier. Je déjeune en vitesse et me voilà parti.
200m plus bas, je passe au lac d'Efra où il y a une coquette cabane, et j’avise les occupants en leur expliquant la situation. Ils connaissent les responsables locaux du refuge et promettent de téléphoner. Ce qui fut le cas car en arrivant à Frasco je rencontrai 2 responsables à qui j'ai pu expliquer de vive voix, notamment qu'il y avait eu un orage hier soir. Ils pensent qu'il y aurait pu y avoir un mouvement de neige restante obstruant la prise d'eau en amont du refuge.
Descente sans difficultés, avec de nombreuses cascades.
Les villages de Frasco et surtout de Sonogno sont vraiment très jolis.


Le Passo di Gagnone (2204m) passé hier, partiellement caché, depuis la cabane d'Efra




 Autour de la cabane d'Efra




La cabane d'Efra




Le lac d'Efra (1846m)




Torrent serpentant la montagne ; au fond, le col de Gagnone n'est plus qu'un souvenir




L'Alpe d'Efra n'est plus qu'un village fantôme, mais peut accueillir les promeneurs




De nombreuses traversées de cascades




Crocodile fleuri à Frasco, village voisin de Sonogno




 Passerelle flexible!




Sonogno, vraiment un superbe village !




L’hôtel Alpino à Sonogno

mardi 2 juillet 2019

ETAPE 81

Étape 81 Mardi 2 juillet 2019: Biasca (292m) - Capanna d'Efra (2046m)
20Km M 1900m D 160m 2km/h IP0,5


Nous prenons le train ensemble à Bellinzona et je quitte Thierry à Biasca car il rentre chez lui.
Le temps est au beau, je décide de partir tout de suite. Après une longue marche d'approche, la montée commence. Sur plus de la moitié du trajet, en distance mais pas en dénivelée, un chemin boisé très agréable et bien balisé. Mais les 800 derniers mètres, ce fut un calvaire: une montée directe dans la pente, manifestement peu pratiquée car dut se faire à travers de la végétation de plantes diverses. Pour couronner le tout un orage pointa le bout de son nez. Heureusement, il ne dura pas, juste le temps qu'il fallait pour enfiler les vêtements adéquats!


 Au début, chemin ombragé et même des coins repos




Passerelle amarrée et chemin soigneusement fauché : on pense aux promeneurs !



 Beau pont en pierres enjambant un profond précipice





D’ici, le col paraît certes lointain mais facile d'accès.




Sur les derniers 100m de dénivelée, l'accès au col se fait par le plateau, la récompense après l'effort intense de la montée qui le précède




 Panorama vu du col


Arrivée sous le soleil vers 20h au refuge d’Efra qui est non gardé. Nous n'y étions que quelques personnes.
La serveuse de l'auberge de l’étape suivante me dira que cette étape de l'avis des randonneurs est la plus difficile.


 Le refuge d'Efra au milieu des roches en décomposition : cherchez-le!

lundi 1 juillet 2019

ETAPE 80


Étape 80 Lundi 1er juillet 2019: Rossa (1076m) - Bellinzona (m)
13Km M 760m D 1040m IP0


Les distances et dénivelées ne tiennent compte que des trajets effectués à pied. La vitesse n'est pas représentative.



Début du trajet sur la carte de l'étape précédente.

Nous sommes partis confiants pour l'étape qui devait nous mener au refuge Alpe Cava en passant par 2 cols à 2370m puis 2393m, un orage ne devant survenir qu'en fin de journée. Pour cette raison, nous avons déjà pris le bus jusqu'à Selma (aucun intérêt de marcher sur la route et les transports fonctionnent bien en Suisse), puis la navette de télécabine, désenclavant le village de Landarenca, ce qui nous avançait d'une heure.

La télécabine automatique, fonctionnant 24h/24, désenclavant Landarenca



En arrivant à Landarenca en télécabine





Beau lys orangé (que nous retrouverons flétri en redescendant, suite à l'orage) et orchidée


En fait, il s'est mis à pleuvoir peu avant Piöv di Fuori (1851m). Cette ferme est actuellement occupée par une psychothérapeute qui s'est retirée ici pendant 3 mois pour s'occuper des chèvres. En arrivant, nous nous sommes équipés, et l'occupante nous a offert du lait de chèvres que nous avons goûté avec délectation !


A Piöv di Fuori


 Nous repartons puis une 1/2h plus tard un orage de grêle s'abat sur nous, avec des grêlons d'un cm de diamètre: ça fait mal sur la tête. Nous avisons alors un rocher proche qui possède un encorbellement; nous nous y précipitons, et y resterons dans une position inconfortable pendant 2h. Voyant que le temps ne s'arrange pas, nous redescendons jusqu'à Selma, où il n'y a aucun hébergement. Finalement, en cours de descente, le temps s’arrange ce qui nous fait rager car nous n'étions plus qu'à 350m de dénivelée du 1er col, et que le chemin ne semblait pas dur. Mais il faut savoir rester humble devant la montagne !




De notre retraite, vue sur les crêtes environnantes blanchies par la grêle



A l'abri de la grêle puis de l'orage



En redescendant, ils crachent, les torrents !



En arrivant en bas, le temps est redevenu calme !



Le village de Landarenca




A Selma, en attendant un bus tardif pour descendre dans la vallée où nous trouverons un hôtel, nous faisons du stop, et ça marche! La conductrice nous conduit à une station de bus d'un village voisin juste à temps, ce qui nous permet d'être dès 20h à Bellinzona; elle nous indique même un hôtel pas cher (en Suisse, il faut bien chercher !), l'hôtel Gamper, proche de la gare. Bellinzona a été choisi car il permet de monter ensuite à Biasca, d'où je pourrai reprendre la randonnée.