Épilogue 2018
Comme pour l'an dernier, j'ai décomposé cet épilogue en plusieurs rubriques pour le rendre un peu plus digeste:
- Impression générale
- Déroulement
- Bilan
- Palmarès
- Remerciements
Impression générale:
J'ai parcouru cette année en compagnie d'André et de Thierry les montagnes au-dessus de la vallée de la Zillertal jusqu'à Schwaz où nous rejoignîmes la vallée de l'Inn, puis jusqu'à Scharnitz le massif du Karwendel au nord d'Innsbruck. Puis, en compagnie de Thierry seulement, le massif du Wetterstein jusqu'à la vallée à proximité de la Zugspitze, point culminant de l'Allemagne (2962m) et à la frontière autrichienne. Nous atteignîmes alors les Alpes de la vallée de Lechtal en passant par Weissenbach-am-Lech, puis les Alpes de l'Allgäu en passant par Oberstdorf. On suivit ensuite la vallée de la Grosse Walsertal jusqu'à Feldkirsch. Je repartis seul à l'assaut du Liechtenstein, au-dessus de la vallée du Rhin séparant le Liechtenstein de la Suisse, puis longeai la frontière entre l'Autriche et la Suisse dans la région du Rätikon pour aboutir au massif des glaciers de la Silvretta, en passant par le point culminant de mon périple 2018, la brèche Getschnerscharte à 2839m d'altitude. Il se termina à Scuol, en rejoignant ainsi la vallée de l'Inn, d'où j'étais quasiment parti.
J'aurai traversé 10 fois une frontière, alternant l'Autriche, l'Allemagne, le Liechtenstein, la Suisse.
Comme toujours, mes mirettes ont été comblées: paysages variés, entre vallées et crêtes arides, alpages verdoyants, sans oublier les taches blanches des névés, il y en a pour tous les goûts!
Déroulement:
Nous sommes partis cette année un peu moins tôt (le 15 juin), car nous devions atteindre plus rapidement des altitudes où la neige pouvait encore rester, même si, bien qu'il ait fortement neigé l'hiver dernier, la neige a beaucoup fondu depuis avril et mai qui ont été très chauds.
Le problème majeur, même si nous sommes partis en début de saison pour nous en affranchir le plus possible, a été l'hébergement, notamment dans la région voisine de l'Allemagne (Zugspitze), et particulièrement en fin de semaine.
La parade a été, quand cela était possible et compatible avec le trajet, de passer la nuit dans la vallée les samedis soirs où les refuges sont traditionnellement fort occupés.
A noter l'amplification du problème dû aux vélos à assistance électrique facilitant l'accès aux nombreux refuges en fonds de vallée, faisant en quelque sorte concurrence à notre propre hébergement, à nous simples randonneurs à pied!
Un point supplémentaire, le coût plus important que l'an dernier (64€ en moyenne par nuit, ramené à une personne, y compris la demi-pension, au lieu de 58€ précédemment), notamment quand on passe en Suisse, et encore il aurait pu être plus élevé du fait que nous étions plusieurs au début. A surveiller les étapes de l'an prochain qui concerneront la Suisse, surtout dans les vallées. Une piste sera, dans ce cas, de privilégier les auberges de jeunesse quand elles existent.
Bilan:
Ce paragraphe intéresse surtout un futur randonneur éventuel.
Vous trouverez 2 tableaux joints au blog :
- le premier intitulé « TRAJET VIA ALPINA 2018 PREVU », mais qui tenait déjà compte de la fermeture jusque fin 2019 du refuge Falkenhütte de l'étape 40.
- le second intitulé « TRAJET VIA ALPINA 2018 REEL »
On peut remarquer que la différence de découpage est importante pour s'adapter aux réalités du terrain et du moment: un tiers des étapes, et une étape de moins pour le même trajet, dus notamment au problème d'hébergement.
J'ai ainsi, d'après mon GPS, et en comptabilisant les détours éventuels, parcouru:
- En distance: environ 485km en 27 étapes, soit une moyenne de 18km par jour.
- Une moyenne de 7h30 de marche par jour, soit une moyenne kilométrique de 2,4km/h (une rando, ça se déguste!), y compris les poses de toutes sortes, sauf les quelques fois où j'arrivai avant le repas de midi.
- En dénivelée en montée 23800m et en descente 23400m, soit des moyennes respectives de 880m et 865m par jour (en comparaison, ces moyennes étaient de 930m et 900m en montée et descente l'an passé), donc légèrement moindres.
Les principales concessions que j'ai dû faire par rapport au tracé de la Via Alpina est la variante à l'étape 54, où j'ai préféré ne pas passer par le Fürstensteig dans les conditions du moment, ainsi que le détour par l'hôtel Hubertus à la fin de la 37ème étape pour cause de manque de place au refuge Kellerjochhütte.
Mon indice POPEYE résumant le temps que j'ai eu pendant cette randonnée a été de 0,69, donc nettement inférieur à celui de l'an passé, où il valut 0,84. Ceci dit, cela n'est pas nécessairement défavorable à la randonnée, un temps mitigé, donc moins chaud, étant appréciable pendant la marche.
Palmarès:
L’accueil dans les hôtels, gîtes et refuges fut toujours bon partout, difficile d'en ressortir le POPEYE du meilleur. J'ai attiré l'attention sur le coût de l'hébergement, mais il faut aussi préciser que l'offre est de très bonne qualité, même les refuges qui souvent s'apparentaient plus à des hôtels. Je retiendrai particulièrement les petits-déjeuners souvent très copieux, voire fabuleux comme celui de l'hôtel Marmotta de la 58ème étape.
Cette année, je n'ai qu'un souvenir d'avoir été mal reçu, et Thierry pourra confirmer: l'hôtel voisin de l'hôtel Mirabell de la 45ème étape (ce dernier, lui, nous a bien reçu!), qui manifestement avait peur qu'on lui salisse le sol de son hôtel, et là, autant changer de métier! Il n'a pas eu l'honneur de nous avoir pour client, tant pis pour lui!
Remerciements:
Tout d'abord mon épouse Francine, et mon fils Sébastien pendant son absence, sans qui vous n'auriez pas pu suivre au jour le jour ce blog, et qui pourtant étaient déjà bien occupés en dehors de cela!
Ensuite les courageux qui m'ont accompagné un bout de chemin.
Enfin, tous mes chers lecteurs et ceux qui ont apposé un commentaire pour m'encourager.
Et aussi, mon GPS a été, comme d'habitude, d'une aide précieuse...