vendredi 23 septembre 2022

EPILOGUE 2022

EPILOGUE 2022



Comme tous les ans, cette randonnée 2022 a été une belle aventure avec ses paysages, ses rencontres et surtout ses situations assez particulières, qui se sont heureusement bien terminées.

Comme d'habitude, je vais évoquer certains sujets en rapport direct ou non avec la randonnée de cette année.

Météo :

Contrairement à ce que j'aurais pu imaginer, compte tenu d'une part de la situation de sécheresse de cette année, d'autre part de la situation géographique jouxtant puis se terminant en Provence, le temps a été plutôt moins bon que les années précédentes, comme en témoigne mon désormais habituel IP (indice Popeye); sur les 26 jours :

17 fois IP1 + 7 fois IP0,5 + 2 fois IP0, ce qui nous fait 20,5/26 = 0,79 (pour 0,87 l'an passé)

L'explication en serait que l'air chaud en provenance de la Méditerranée se refroidit au contact des premières montagnes, d'où le risque de pluie. C'est aussi ce qui explique que par exemple dans la vallée de la Stura (celle qui est dans le prolongement du Col de Larche, côté italien), il y ait l'hiver beaucoup de neige, propice au ski de fond et de randonnée. Vous avez d'ailleurs pu également remarquer sur les photos de cette année, qu'il n'y avait pas de remontées mécaniques.


Thierry et moi avons eu toutefois de la chance : en général, il faisait beau le matin, et les jours où la pluie survenait l'après-midi il se trouvait que les étapes étaient courtes (elles auraient été trop longues à en regrouper du fait des possibilités d'hébergement), et nous étions alors à l'abri. A croire que le temps s'était adapté au programme de la randonnée !

La seule fois où j'ai eu à marcher sous la pluie, c'est à l'étape 157, et j'étais alors sur les crêtes et en plein vent, là j'ai eu ma dose !

Je n'ai pas eu à souffrir des grosses chaleurs (ce qui a été le cas de ceux partis en juillet et jusqu'à mi-août), le matin il faisait frais, et l'ombre apparaissait plus tôt l'après-midi, idéal pour la marche !


Hébergement :

Je pars volontairement mi juin ou après le 15 août pour éviter la foule et les difficultés d'hébergement, ne pouvant pas réserver trop à l'avance (quelques jours seulement) à cause d'aléas de randonnée (temps, mais aussi parfois, comme ce fut le cas une fois cette année, une estimation trop optimiste de mes capacités physiques lors de la préparation pourtant minutieuse de mon voyage). Tout s'est donc plutôt bien passé, je me retrouvai parfois quasi seul dans les refuges, mais la surprise fut totale à Saorge et à Sospel (étapes 157 et 158). Difficile d'imaginer toutes les situations possibles, et là, la chance, c'est vraiment un plus !


Fidélité au tracé de la Via Alpina:

J'ai réussi cette année encore à bien respecter le tracé, à part 4 cas :

- Au départ, j'ai préféré, tant pour une plus facile accessibilité au site que pour faire un petit entraînement avant l'étape 137, difficile et longue, commencer au Col de Larche plutôt que directement depuis Pontebernardo, où j'avais terminé l'an passé.

- La montée au Col de Tende depuis Limonetto, faite en voiture, l'étape 149 aurait vraiment très longue et avec beaucoup de dénivelée sinon, et je m'en suis expliqué lors de cette étape.

- Le chemin direct au Rifugio Pian dell'Arma de l'étape 153 sans passer par Caprauna, ce que tous doivent faire maintenant ; en effet, ce refuge n'existait pas lors de la création de la Via Alpina, ce qui obligeait alors à descendre s'héberger dans la vallée.

- A l'étape 157, chemin direct au Gola dell'Insica depuis la Colla Melosa sans passer par la Sella d'Agnaira, ce qui aurait fait un détour inutile alors que cette étape est par ailleurs très longue et avec beaucoup de dénivelée.


Rencontres :

Comme toujours, elles furent nombreuses, dans les gîtes et refuges à confronter nos expériences, sur les chemins, certaines se limitant à un petit mot, d'autres plus durables, à peiner ensemble lors d'une étape, par exemple.

Sans nul doute, la plus marquante cette année fut celle de Feta à Saorge qui conservait, imperturbable, son optimisme quant à me trouver un toit pour la nuit, alors que la liste des coups de fil à ses contacts s'allongeait. Elle m'expliqua qu'à Saorge, les habitants ont été coupés du monde pendant 2 à 3 mois lors de la tempête Alex de 2020, la route était coupée (ce fut une chance que le Train des Merveilles, lui, a continué de fonctionner et a permis le ravitaillement), et que cela avait ressoudé les liens entre eux, que la solidarité n'est pas un vain mot dans ce village haut perché, dont le tourisme est la principale source de revenus.


Covid

Cette année, il n'y eut aucune évocation du Covid, aucune mesure particulière.


Remerciements :

A Francine qui a toujours maintenu le cap quant à la tenue du blog, à partir des données brutes, textes et photos, que je lui transmettais chaque soir… enfin quand cela a été possible : dans les montagnes reculées, à la frontière, les jours sans données mobiles n'ont pas été rares.

A Thierry, le fidèle, qui m'a accompagné la moitié du temps, cette année.

Et comme toujours, à vous chers lecteurs, qui m'avez suivi dans mes pérégrinations, et à qui j'espère avoir pu transmettre mon enthousiasme.


Bilan 2022:

Une assez grande rando cette année, de 26 jours. Un peu plus de 400km parcourus, environ 22000m de montée et 24000m de descente, le tout en 170h de marche cumulée, soit à une vitesse moyenne de 2,35km/h. Ci-dessous les 2 tableaux résumant ce trajet, le premier avec celui imaginé initialement sur la base des étapes proposées par le site de la Via Alpina, le second, réellement réalisé.



Dans l'épilogue général, j'ai ajouté un tableau récapitulant l'ensemble de la randonnée. Je m'attendais en m'approchant de la mer avec des altitudes plus faibles que sur le restant du trajet, à ce que la pente moyenne soit plus douce : en fait, ce fut l'inverse ! La pente générale en 2022 a été de 11,3 %, alors qu'elle voisinait les 10,5 % sur le reste du trajet. C'est bien ce que nous avons ressenti, Thierry et moi, lors de la marche, et ce n'était pas une illusion, d'autant (notamment dans la deuxième moitié du parcours) qu'il y a eu quelques longs faux plats, tendant à réduire cette valeur.


1 commentaire:

  1. Gérard, je salue encore ici le temps que tu as consacré à ce blog, et je pense que ce dernier permettra à bon nombre de glaner des renseignements bien précieux sur l'un des plus beau trek européen, cela avant de se lancer dans cette belle et grande aventure. En novembre 2020, j'étais moi-même tombé sur tes commentaires par hasard en faisant des recherches Google, d'où à l'époque ma prise de contact, et l'enchaînement d'échanges entre nous jusqu'à ce jour, à travers lesquels tu n'as jamais été avare de conseils et recommandations qui m'ont permis d'appréhender un peu plus le trekking long distance, même si ici, l'hébergement intervient en refuges, hôtels, ou autres gîtes d'étape. Je ne doute pas que tes pages sont consultées régulièrement sans que l'on prenne nécessairement contact avec toi...
    A titre personnel, en tout cas, j'apprécie tout particulièrement le soin que tu mets à retranscrire tes impressions et toutes informations utiles aux futurs randonneurs sur la Via Alpina.
    Au plaisir d'échanger à nouveau par nos canaux habituels,
    Amicalement
    Christophe

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